Instruments à cordes frottées classiques et baroques (violon,
altos, violoncelles) et archets.
Antoni Jassogne étudie la musique (trompette et contrebasse) au Conservatoire Royal de Musique de Mons. Mais il a une autre passion, la menuiserie, qu’il étudie à l’école du jour. Originaire de Bruges mais ayant passé une bonne partie de sa vie à Charleroi, il part dans le sud de la Pologne faire son apprentissage de la technique de construction auprès du maître luthier Franciszek Mardula. Il poursuit son apprentissage chez Jean-Frédéric Schmitt, célèbre luthier lyonnais et grand maître de la restauration d’instruments à cordes frottées. Il fait également un stage chez Joël Mentèc et Jacques Fustier à Firminy en France. De retour en Belgique, il installe son atelier place du Sablon avant de l’établir en 1992 au n°21 rue des Renards durant trente-trois ans. En 2023, Antoni Jassogne ferme définitivement le volet des Marolles pour s’installer en région Namuroise et sera très heureux de vous accueillir dans son nouvel atelier, dans un environnement beaucoup plus calme.
Je construis personnellement mes violons, également sur commande, du début à la fin, sans utiliser de machine.
La construction est une facette passionnante du métier. Créer un instrument du début à la fin suscite l'amélioration permanente, tant dans la sonorité de l'instrument que dans la beauté extérieure par sa forme et son vernis.
Les bois utilisés par Antoni Jassogne ont entre 40 et plus de 50 années de séchage naturel. Cela permet une meilleure coupe sous l'outil, le bois se déforme beaucoup moins et la sonorité est meilleure.
L'épicéa vient de Rougemont en Suisse ou de Tatras en Pologne.
L'érable vient de Pologne, de Metten et Bubenreuth en Allemagne (ex-Yougoslavie).
Je ne fais pas de copie, ce sont des modèles personnels. Les principes du plan du violon, de l'alto ou du violoncelle sont tout à fait géométriques : Le dessin de l'instrument contient le nombre d'or dans toutes ses proportions, y compris l"ouïe et la volute. J'utilise uniquement la règle et le compas.
A l'époque des cathédrales, tous les corps de métier, des architectes aux peintres, en passant par les menuisiers et les charpentiers utilisaient "l'Art du Trait".
C'est dès le début de la construction que je cherche à bien faire sonner l'instrument. Tout entre en jeu pour obtenir le son que je cherche : un son puissant, rond, chaud, lumineux, rayonnant t enveloppant avec une palette sonore riche.
Il doit être également facile à mettre en vibration et donner l'impression que l'on peut tout jouer facilement.
Le vernis fabriqué par Antoni Jassogne est composé de résines naturelles, d'essences et d'huile de lin vieillie.
Je me suis occupé pendant 10 ans du violon d'Arthur Grumiaux, un Guarnerius Del Gesu de 1744.
C'était un magnifique violon. Rien n'était symétrique ; il avait une voûte très élevée, ce qui le rendait extrêmement sensible à la moindre variation de température.
Arthur Grumiaux venait presque quotidiennement à l'atelier pour que je règle son violon.
Les réglages courants du violon sont effectués sur place immédiatement.
Exemple de remise en état baroque, avec enture, manches aux mesures d'époque, touche et cordier en ébène ou buis avec incrustations, chevilles et chevalet baroques faits à l'atelier.
+32 (0) 478 67 83 33
contact@luthier-jassogne.com
Photo : Myriam Rispens